Résidence passive en Andorre : évolution, conditions et cadre législatif
La résidence passive andorrane garantit la solvabilité des résidents économiques. Depuis 2002, l’investissement minimal est passé de 400 000 € à 600 000 €, avec un dépôt de 50 000 € géré par l’AFA.

Temps de lecture : 9 minutes
🏁 Origine et évolution historique
La résidence passive en Andorre —officiellement appelée résidence sans activité lucrative jusqu’en 2025— est la forme la plus ancienne de résidence économique du pays.
Elle a été instaurée par la Loi qualifiée sur l’immigration du 14 mai 2002, afin d’attirer des investisseurs, des patrimoines et des professionnels retraités souhaitant s’établir en Andorre sans exercer d’activité professionnelle.
Au départ, il suffisait de justifier de revenus suffisants et d’un investissement d’au moins 400 000 €, sans dépôt obligatoire.
Avec le temps, le régime s’est renforcé pour garantir la transparence et le contrôle financier.
🏛️ Principales étapes législatives
1️⃣⚖️ Loi 27/2007 et décret de 2008
À partir de 2008, la réforme de la Loi 27/2007 et son décret d’application instaurent pour la première fois l’obligation de déposer 15 000 € à l’INAF (Institut National Andorran des Finances).
L’objectif : consolider le statut du résident économique et offrir à l’État un mécanisme de garantie financière.
2️⃣⚖️ Loi qualifiée 9/2012, du 31 mai
La réforme de 2012 marque un tournant majeur :
- Dépôt obligatoire : 50 000 € + 10 000 € par personne à charge.
- Investissement minimal : 400 000 € en actifs andorrans (immobilier, participations, obligations, dépôts).
- Séjour minimum : 90 jours par an sur une période de 365 jours.
Dès lors, la résidence passive devient un régime réservé aux profils patrimoniaux importants ayant des intérêts réels en Andorre.
3️⃣⚖️ Textes consolidés de 2017 et 2019
Ces textes n’introduisent pas de changements substantiels, mais confirment la structure légale de 2012 et maintiennent l’INAF comme organisme gestionnaire.
Ils précisent également les critères relatifs aux personnes à charge, au logement et à l’assurance santé obligatoire.
4️⃣⚖️ Loi 10/2018 et Loi 42/2022
Bien qu’elles se concentrent sur d’autres catégories (telles que la résidence pour compte propre ou les nomades numériques), ces lois préparent l’harmonisation future des régimes économiques.
5️⃣⚖️ Loi 3/2024 et décret 76/2024
Le Décret 76/2024 du 10 juillet élève l’investissement minimal de 400 000 € à 600 000 €, pour l’adapter au marché immobilier andorran.
Il élargit également la définition des actifs admissibles :
- Biens immobiliers situés en Andorre.
- Dépôts bancaires ou obligations souveraines.
- Participations dans des sociétés andorranes ou fonds d’investissement collectifs.
6️⃣⚖️ Loi 5/2025 du 6 mars (Loi Omnibus)
La Loi Omnibus 5/2025 (➤ Pour en savoir plus, consultez l’article La Loi Omnibus en Andorre) modernise et unifie le régime :
- Maintien du dépôt de 50 000 €, porté à 12 000 € par personne à charge.
- Transfert de la gestion du dépôt de l’INAF à l’AFA (Autorité Financière Andorrane).
- Remplacement du terme « sans activité lucrative » par résidence passive.
- Possibilité d’adaptation des montants par décret selon l’évolution économique.
💶 Conditions actuelles (2025)
Pour obtenir ou renouveler une résidence passive en Andorre, il faut justifier :
- Dépôt : 50 000 € sur le compte de garantie de l’AFA.
- Personnes à charge : 12 000 € supplémentaires par personne (conjoint, enfants, ascendants).
- Investissement minimal : 600 000 € en actifs andorrans.
- Séjour effectif : au moins 90 jours par an.
- Assurance santé complète et logement adéquat.
- Absence d’antécédents judiciaires et solvabilité prouvée.
Le dépôt est non rémunéré et remboursable à la fin de la résidence, à condition que le titulaire soit en règle avec ses obligations fiscales et sociales.
➤ Pour mieux comprendre le fonctionnement du dépôt de garantie et sa gestion par l’AFA, consultez Le dépôt de résidence en Andorre : origine, évolution et cadre applicable.
🧭 Utilité et avantages
Ce type d’autorisation est particulièrement adapté aux personnes qui souhaitent :
- Profiter d’une fiscalité maximale de 10 %, s’ils deviennent résidents fiscaux.
- Préserver une liberté géographique et une gestion flexible de leur patrimoine.
- Bénéficier d’un environnement sûr et stable au cœur de l’Europe.
- Accéder à des services bancaires et médicaux de qualité.
Contrairement à d’autres régimes européens, l’Andorre exige un lien économique réel, et non une simple domiciliation, ce qui renforce sa crédibilité auprès des organismes internationaux.
De plus, pour comprendre la différence entre résidence passive (permis administratif) et résidence fiscale, nous recommandons de lire Résidence fiscale en Andorre : exigences et avantages réels.
🧩 Comparaison avec d’autres résidences
- Résidence pour compte propre : exige également un dépôt de 50 000 €, mais lié à une activité économique effective.
➤ Pour en savoir plus, consultez l’article Résidence pour compte propre en Andorre.
- Résidence salariée : ne nécessite aucun dépôt, la solvabilité étant garantie par le contrat de travail et les cotisations à la CASS.
- Résidence temporaire ou frontalière : n’exige pas non plus de dépôt.
➤ Pour obtenir une vue d’ensemble des différents types de résidence, consultez Les types de résidence en Andorre : active, passive et fiscale.
Conclusion
La résidence passive andorrane est aujourd’hui l’un des moyens les plus solides et exclusifs pour s’établir dans le Principat.
Depuis 2002 jusqu’à la Loi Omnibus de 2025, le régime est passé de 400 000 € à 600 000 € d’investissement minimal et de 15 000 € à 50 000 € de dépôt, renforçant la solvabilité et la réputation internationale du pays.
Cette évolution attire désormais un profil de résident plus qualifié et financièrement structuré.
👉 Si vous souhaitez savoir si vous remplissez les conditions pour demander la résidence passive ou planifier votre installation en Andorre, vous pouvez demander votre rendez-vous personnalisé ci-dessous ou remplir le formulaire de contact.
Date de dernière révision : novembre 2025



